![]() ![]() La destruction de l’homme n’est pas l’enjeu du combat que les guérillères ont décidé de mener jusqu’à son therme. Convaincante aussi, tant est sensible le renouveau des images, et leur force.Notons pour commencer, que les Guérillères (ce curieux féminin de « guérilleros ») ne sont ni les cousines, ni les lointaines descendantes des Amazones auxquelles Hérodote prêta le nom scythe d’Oiorpata, ou tueuses d’hommes. La métamorphose est très frappante dans ce nouveau livre. Il semble, en effet, que mots et phrases soient deux fois présents dans le texte : d’abord comme les mots et les phrases de l’usage traditionnel, ensuite comme éléments actifs de l’autodestruction. Le talent de cet écrivain le porte, j’allais écrire, pour notre plaisir et notre profonde satisfaction, à faire du récit le lieu naturel de la contestation du langage, non pas contestation abrupte et maladroite, mais contestation habile par le biais d’une opération beaucoup plus subtile et toujours séduisante. ![]() Publié cinq ans après L’Opoponax, Les Guérillères, second livre de Monique Wittig, vient à son heure pour souligner et fortifier notre conviction. ![]()
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